La gouache sur papier figurant Saint Louis présentant la couronne d’épines a été restaurée et restituée à la ville de Carcassonne le 9 juin 2023.. Merci à tous pour votre soutien !
Saint Louis en manteau royal présentant la couronne d’épines, Félix-François Barthélémy Genaille, Collection du Musée Trésor de Notre Dame de l’Abbaye, Carcassonne (Aude)
Coût financier de la prise en charge et des travaux :
Financé
Grâce aux fonds de l’association et au soutien de nos adhérents et généreux donateurs
FICHE D’IDENTITE
Objet : Gouache sur papier encadrée sous verre
Sujet : Saint Louis en manteau royal présentant la couronne d’épines
Technique : Technique aqueuse
Nature du support : Papier
Signature : Félix-François Barthélémy Genaille
Époque : XIXème siècle
Dimensions HC : 31cm x 48.5cm
Cadre : Oui, avec passe-partout
Restaurations antérieures : Non
Lieu de conservation : Musée de l‘Abbaye – Carcassonne
Propriétaires : Diocèse de Carcassonne et Narbonne
Date d’examen : mars 2022
L’œuvre a été confiée à Muses & A.R.T. par M. Gaël Favier, Conservateur des musées du diocèse de Carcassonne et Narbonne. Elle est exposée au Musée Trésor de Notre Dame de l’Abbaye qui se trouve être le plus ancien lieu de culte de la ville de Carcassonne puisqu’il reçut en 1096 la visite du pape Urbain II (1042-1099). Le musée a été constitué essentiellement autour de collections de l’Evêché (objets de culte, manuscrits, incunables, vêtements liturgiques) et des donations faites par des particuliers ou congrégations religieuses ce qui est le cas de notre tableau.
« Saint Louis présentant la couronne d’épines » est le sujet de cette aquarelle gouachée peinte par l’artiste Félix-François Barthélémy Genaille. Le peintre connu pour ses aquarelles, ses portraits ou ses paysages, fut un élève d’Ary Scheffer et exposa à de nombreuses reprises au Salon de Paris de 1846 à 1880.
Louis IX dit saint Louis, est sacré roi le 29 novembre 1226 en la cathédrale de Reims. C’est un personnage historiquement très important pour la ville de Carcassonne puisqu’il fut à l’origine de la Cité. Appelé aussi « La bastide saint Louis », ce nouveau bourg a été créé en 1247 sur la rive gauche de l’Aude en remplacement du bourg des contreforts de la Cité.
CONSTAT D’ETAT
Examen des constituants
Le support est constitué d’un papier type velin d’un minimum de 200g/m2.
Le choix du papier pour la gouache n’a pas le caractère essentiel du choix du papier pour l’aquarelle où la transparence donne une présence supérieure au support
Le papier doit donc répondre à certaines exigences comme la résistance, la solidité et un grain assez fin. En principe, le papier est tendu de manière à supporter des dilutions gouachées. La couche colorée est constituée de pigments et d’un liant, généralement la gomme arabique. La gouache est une technique picturale aqueuse, couvrante et opaque.
Examen des Altérations
La couche colorée présente des altérations visibles à l’œil nu : les blancs se délitent et des taches sont visibles aux endroits où la couleur s’est désagrégée.
Cette pathologie peut être due à l’utilisation de certains pigments qui vieillissent très différemment selon les conditions de conservation de l’œuvre. Dans notre cas, il semble que l’usage du blanc de plomb puisse être à l’origine des altérations de la couche colorée.
En effet, Le blanc de plomb utilisé dans la gouache est instable et peut virer à l’orangé, le rosé, le marron ou le noir sous l’effet de l’oxydation et de la pollution ou bien se désagréger peu à peu.
Le blanc de plomb ou céruse a été largement utilisé jusqu’au XXe siècle malgré une toxicité connue. Si au XIXe siècle, le blanc de zinc est déjà connu, il n’est que très peu utilisé car il est peu couvrant et ne permet pas les rehauts. Il faudra attendre le XXe siècle pour voir apparaitre un blanc très couvrant et non toxique, le blanc de titane. Le carbonate de plomb est particulièrement sensible aux différents composés sulfurés des atmosphères polluées, à l’humidité relative, à la température et au PH. La composition du pigment se modifiant chimiquement, sa couleur se modifie : le carbonate basique de plomb se transforme en sulfure de plomb.
Examen des Altérations
La couche colorée présente des altérations visibles à l’œil nu : les blancs se délitent et des taches sont visibles aux endroits où la couleur s’est désagrégée.
Cette pathologie peut être due à l’utilisation de certains pigments qui vieillissent très différemment selon les conditions de conservation de l’œuvre. Dans notre cas, il semble que l’usage du blanc de plomb puisse être à l’origine des altérations de la couche colorée.
En effet, Le blanc de plomb utilisé dans la gouache est instable et peut virer à l’orangé, le rosé, le marron ou le noir sous l’effet de l’oxydation et de la pollution ou bien se désagréger peu à peu.
Le blanc de plomb ou céruse a été largement utilisé jusqu’au XXe siècle malgré une toxicité connue. Si au XIXe siècle, le blanc de zinc est déjà connu, il n’est que très peu utilisé car il est peu couvrant et ne permet pas les rehauts. Il faudra attendre le XXe siècle pour voir apparaitre un blanc très couvrant et non toxique, le blanc de titane. Le carbonate de plomb est particulièrement sensible aux différents composés sulfurés des atmosphères polluées, à l’humidité relative, à la température et au PH. La composition du pigment se modifiant chimiquement, sa couleur se modifie : le carbonate basique de plomb se transforme en sulfure de plomb.
PROPOSITIONS DE TRAITEMENT
Opérations de Conservation
Traitement de conversion au peroxyde d’hydrogène : il est possible de retrouver de nouveau la couleur blanche en transformant par oxydation le sulfure de plomb en sulfate de plomb normal à l’aide de peroxyde d’hydrogène. Si le traitement est concluant, la matière colorée retrouve sa blancheur initiale mais la composition originelle sera changée. Nous utiliserons un mélange d’éther et de peroxyde appliqué au pinceau ou à l’aide d’un gel d’éther de cellulose.
Opérations de Restauration
Des opérations de réintégration colorée permettront d’achever la méthode de conversion si celle-ci ne donne pas les résultats escomptés car la lisibilité de l’œuvre est compromise. Le choix de la technique se porte vers une réintégration illusionniste compte tenu de la finesse du traitement du sujet. La retouche sera réalisée à l’aide de pigments stables et opaques (blanc de titane) enrobés d’un liant type Aquazol.
Encadrement
L’ensemble de l’œuvre fera l’objet d’un démontage minutieux pour un dépoussiérage de ses matériaux constitutifs. L’œuvre sera ensuite remontée. Le carton de fond sera changé par un carton neutre.
Le passe-partout d’origine est altéré, il présente de nombreuses taches d’humidité et il est déformé. Son retrait et son nettoyage étant jugés trop dangereux pour la bonne conservation de l’œuvre, il sera conservé en l’état et recouvert d’un nouveau passe-partout pour améliorer la lisibilité du sujet peint.
Opérations de Conservation
Traitement de conversion au peroxyde d’hydrogène : il est possible de retrouver de nouveau la couleur blanche en transformant par oxydation le sulfure de plomb en sulfate de plomb normal à l’aide de peroxyde d’hydrogène. Si le traitement est concluant, la matière colorée retrouve sa blancheur initiale mais la composition originelle sera changée. Nous utiliserons un mélange d’éther et de peroxyde appliqué au pinceau ou à l’aide d’un gel d’éther de cellulose.
Opérations de Restauration
Des opérations de réintégration colorée permettront d’achever la méthode de conversion si celle-ci ne donne pas les résultats escomptés car la lisibilité de l’œuvre est compromise. Le choix de la technique se porte vers une réintégration illusionniste compte tenu de la finesse du traitement du sujet. La retouche sera réalisée à l’aide de pigments stables et opaques (blanc de titane) enrobés d’un liant type Aquazol.
Encadrement
L’ensemble de l’œuvre fera l’objet d’un démontage minutieux pour un dépoussiérage de ses matériaux constitutifs. L’œuvre sera ensuite remontée. Le carton de fond sera changé par un carton neutre.
Le passe-partout d’origine est altéré, il présente de nombreuses taches d’humidité et il est déformé. Son retrait et son nettoyage étant jugés trop dangereux pour la bonne conservation de l’œuvre, il sera conservé en l’état et recouvert d’un nouveau passe-partout pour améliorer la lisibilité du sujet peint.